• Save
Les nouveaux pratiquants cherchent moins à posséder un voilier et préfèrent la facilité de l'usage / Photo Pixabay CC0

Nautisme 7 février 2019

La pratique du nautisme évolue: moins de propriétaires, plus de locataires

Toute l'économie du nautisme devra s'adapter à ces nouveaux modes de consommation du nautisme, à voile ou à moteur

Les chiffres parlent et dévoilent ce qui peut sembler être un paradoxe. Entre septembre 2017 et août 2018, le nombre de nouvelles immatriculations de bateaux a diminué. En revanche, le nombre de personnes ayant passé un permis de navigation a augmenté. Conclusion: les nouveaux pratiquants ont envie de naviguer mais pas de supporter les contraintes de la possession d’un bateau.

Moins de bateaux, plus de clients

En 2017, il y a eu sept fois plus de permis délivrés que de nouveaux bateaux immatriculés. Depuis quelques années, la « consommation » de plaisance évolue. L’économie nautique tente de s’adapter. « Moins de bateaux mais plus de clients? » interroge Adrien Sanquer, Fondateur et Consultant Nautisme & Plaisance chez Wiinch. C’est tout à fait la conjoncture, a priori paradoxale, à laquelle est confronté le nautisme.

Naviguer sans galérer

La Fédération des Industries Nautiques (FIN) analyse une évolution des usages. On est passé d’une économie de la propriété à une économie de l’usage. Dans ce contexte, certains ont bien senti le vent tourner et profitent de la vague de la navigation partagée boostée par les Airbnb, Blablacar, Uber, etc (en boat club, notamment) comme le Bordelais SamBoat ou ClickanBoat. « Si le phénomène est balbutiant, des professionnels du nautisme envisagent que le fait de s’adapter à ces nouvelles tendances puisse dynamiser l’ensemble de la filière » expliquait la FIN en 2015.

S’il faudra toujours des entreprises pour effectuer la fabrication ou l’entretien des bateaux, les services, eux, évoluent fortement, solidement axés sur une demande de relation client étroite. C’est là que se situe le potentiel.

Gaëlle Richard