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A bord de Matmut, Jean-Luc Van Den Heede pourrait arriver lundi 28 janvier aux Sables d'Olonne / Photo Gaëlle Richard

Sport 6 novembre 2018

Van Den Heede. « Moralement, il va mieux » après son chavirage

[GGR 2018]

Premier avec 15 jours d'avance dans la Golden Globe Race, Jean-Luc Van Den Heede pourrait reprendre la course (sans classement) après réparation

24 heures après son chavirage, le skipper Jean-Luc Van Den Heede « va bien ». Son préparateur et manager, Lionel Régnier, également skipper sur d’autres courses, reste en contact avec lui. La radio amateure demeure le seul lien entre le skipper de Matmut actuellement à 1.800 milles des côtes chiliennes et son coach à terre, aux Sables d’Olonnes. Leader de la course, Jean-Luc Van Den Heede (VDH) a, pour le moment, 15 jours d’avance sur ses concurrents. Il avait dit que ce serait son dernier tour du monde.

La fixation de l’un des bas-haubans du mât est endommagée. Son Rustler 36 n’a pas démâté. Il fait route vers Valparaiso où il devrait pouvoir réparer. Il envisage de repartir, alors en catégorie Chichester, hors classement.  Parce que le règlement stipule que le tour doit se faire sans escale et sans assistance. Si il s’arrête pour réparer, il pourra continuer mais ne sera plus classé dans la catégorie reine.

« Fortement déçu »

Joint ce mardi matin, Lionel Regnier explique que « Jean-Luc va bien physiquement. Moralement? D’après notre dernier contact radio, il me semble qu’il va mieux. Il est forcément déçu. C’est un compétiteur mais il est encore marqué par ce coup du sort. Au début le moral était moyen mais maintenant on réfléchit à comment réparer. On attend d’être mieux renseignés sur les dégâts. Il faut attendre que le temps se calme pour que Jean-Luc puisse aller regarder plus haut. A terre, nous sommes en relation avec le fabricant pour établir une réparation la plus efficace possible. »

« Repartir ou pas, ce sera son choix »

Lionel Régnier ne se prononce pas sur le choix que fera VDH. « Si son choix est de repartir, même si en catégorie Chichester, il peut essayer de conserver une bonne position. Nous avons pensé à réparer sans s’arrêter mais cela semble difficile, car il faut monter au mât. On essaie de trouver un endroit au Chili. Jean-Luc a quand même 15 jours d’avance! S’arrêter peut lui faire perdre dix jours. Il peut repartir, il en aura toujours cinq d’avance. Même s’il perd 15 jours, il repart dans le peloton. »

« Remettre son esprit en ordre »

« Actuellement, il se trouve dans la fin de cette grosse dépression qui l’a fait chavirer. La situation ne peut que s’améliorer. Il va y avoir un anticyclone avec peu de vent. Ce calme va permettre de faire l’état des lieux pour déterminer ce qu’on va mettre en place pour réparer… et remettre son esprit en ordre. Il décidera s’il répare et repart ou… Nous restons en liaison radio amateur, moyennement bonne d’ailleurs. Si on communique par téléphone on va enfreint la règle. »

Gaëlle Richard