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Samboat travaille à 60% pour des demandes de locations de bateaux à moteur / Photo Samboat

Nautisme 16 octobre 2018

Samboat recrute une dizaine de profils pour la location de bateaux

Le bordelais Samboat recrute au moins une dizaine de personnes pour développer sa location de voiliers et bateaux à moteur de particulier à particulier, notamment à l'étranger

Le marché de la location de bateaux entre particuliers a le vent en poupe. Il part même carrément au surf. Le bordelais Samboat, créé en 2014, recrute. Déjà forte d’une vingtaine de personnes selon les saisons, la start-up girondine se développe à l’étranger.

Service clients et développeurs

Samboat recrute  surtout des développeurs pour maximiser sa plateforme. « C’est une très grosse machine » explique Laurent Calando, cofondateur de l’entreprise avec Nicolas Cargou. En 2018, le site de location de bateaux entre particuliers (qui s’est ouvert aux professionnels) annonce un volume de « 30 à 40.000 transactions ». Le chiffre d’affaires reste secret. La concurrence est rude sur ce marché, plus vraiment de niche, où quatre entreprises se partagent le gâteau (également Clickandboat, Boaterfly et Sailshairing).

Samboat permet, via sa plateforme, d’accéder à une annonce de location de bateau, de réserver, de signer le contrat en ligne… Elle a donc besoin d’au moins six développeurs. « On ne recherche pas un CV mais quelqu’un qui ait envie » assure Laurent Calando. Samboat ne permet pas uniquement de mettre en relation propriétaires de bateaux et navigateurs sans embarcation. Elle assure la vérification des pièces d’identité, la sécurisation des transactions, la gestion des assurances, sert de support en cas de litige, etc.

De véritables « intrapreneurs »

Avec 25.000 bateaux à louer dans 76 pays, Samboat souhaite développer les zones de l’Allemagne, des Pays-Bas et de l’Espagne. L’entreprise recrute donc des personnes qui fonctionneraient comme des « intrapreneurs ».

« Ils sont entièrement responsables de leur zone. »

« Comme nous avons fait au début de Samboat, ils doivent rechercher des propriétaires, trouver des clients, établir une étude de marché, contacter la presse, etc. »

Dans les prochains mois, la start-up pourrait, de nouveau, annoncer des recrutements.

Cap sur les Baléares, la Croatie, la Grêce…

Les zones des navigation des clients de Samboat sont assez délimitées. Les Allemands naviguent aux Baléares, les Espagnols en France et en Croatie et les Français en France, aux Antilles, en Croatie, en Grêce et en Espagne.

Si, au départ, l’ADN de Samboat est la location de voiliers, aujourd’hui 60% des journées louées le sont pour des bateaux à moteurs. Pour louer un bateau à moteur un permis et obligatoire, pas pour prendre un voilier. « Nous demandons un CV nautique avec explications des expériences. Le locataire peut se faire accompagner les premières heures par le propriétaire. Celui-ci peut refuse de louer son bateau. »

Un coach plaisance pour le début

Depuis cet été, Samboat propose un nouveau service pour rassurer ceux qui ont besoin de revoir les fondamentaux: le coach plaisance. Un moniteur de la Fédération française de voile monte à bord pour les premières heures de navigation, le temps que le chef de bord prenne le voilier en mains.

Quatre ans d’ascension économique

Nicolas Cargou et Laurent Calando ont eu l’idée, en 2013, de se lancer dans le Blablacar ou Airbnb de la voile. La société commençait tout juste à découvrir ce nouveau mode de location d’appartements ou de voitures entre particuliers. Le secteur nautique, lui, n’était pas encore prêt. « Les ports, certaines banques, les professionnels nous ont rit au nez » se souvient Laurent Calando.

Ne suivant que leur intuition, les deux jeunes de 25 ans se lancent malgré les prédictions de naufrage. Ils partent avec 5.000 euros. Les premiers locataires et propriétaires sont des amis, de la famille, le cousin de la voisine… Par rapport à 2013, le marché a mûri.

En 2015, les Bordelais multiplient par 14 leur volume d’activité. En 2016, le fonds MAIF investit 1 million d’euros après une levée de fonds de 250.000 euros l’année précédente. En 2017, Samboat intègre les professionnels, « pour une offre différente de celle du particulier ».

L’ascension ne semble par s’affaiblir.

Gaëlle Richard