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L'Ocean Viking au secours des migrants // Photo libre de droit

Ports 18 septembre 2019

La nouvelle mission de sauvetage de l’Ocean-Viking

Une première mission de l’Ocean-Viking avait sauvé 356 migrants d’une mort certaine dans les eaux de la Méditerranée. Ce lundi 2 septembre, le navire humanitaire est parti pour sa deuxième mission.

Retour sur les débuts de ce bateau hors du commun, ses missions et ses difficultés rencontrées.

Août 2019 : la première mission

Amarré depuis le 27 août dans le port de Marseille, l’Ocean-Viking avait déjà effectué une mission lors de 23 jours en mer, sauvant quatre canots de fortune. Il avait aidé 356 femmes, hommes et enfants qu’il a débarqués au large de l’île de Malte, après 12 jours d’attente d’un port acceptant de les accueillir, les eaux italiennes lui étant interdites.

L’Ocean-Viking est le successeur de l’Aquarius, son prédécesseur, qui avait cessé ses missions humanitaire en décembre 2018.

SOS Méditerranée, son affréteur avec Médecins sans Frontières, a annoncé depuis la deuxième mission de l’Ocean-Viking, qui est de secourir des migrants « tentant de fuir l’enfer libyen ».

Septembre 2019 : direction la Libye

Alors que les garde-côtes espagnols ont secouru de leur côté des centaines de migrants, le lundi 2 septembre l’Ocean-Viking repartait vers la Libye, dans les eaux internationales. Le dimanche suivant, il annonçait avoir secouru 50 migrants embarqués sur un radeau de fortune.

Le sauvetage, qui a duré 3 heures, a rencontré une fois encore de nombreuses difficultés à gérer, dont une femme enceinte presque à terme, deux malades qui se sont effondrés sur le navire, ainsi que d’autres personnes atteintes d’hypothermie légère.

Plus facilement qu’au large de Malte, il aura fallu 14 heures au navire, entre l’alerte des autorités, ainsi qu’un email d’Alarm Phone, une hot line pour migrants, et le sauvetage des 50 personnes en détresse.

Les règles internationales

Des règles internationales ont découpé les côtes du monde en zones de responsabilités. Une zone a été attribuée à la Libye après une pression menée par le gouvernement italien.

Ainsi, l’Ocean-Viking n’a pas le droit d’entrer dans les eaux territoriales libyennes, et navigue à plus de 50 kilomètres afin de sauver les migrants. Néanmoins, ces zones reculées sont encore sous autorité libyenne, et le navire doit demander une autorisation avant de les sauver et un endroit où les débarquer.

Chose pas très aisée, sachant que l’ordre est souvent donné de les déposer dans un port libyen. Or, les personnes en difficulté doivent être débarquées selon l’Organisation internationale pour les migrations dans un lieu où le droit des personnes est respecté (nourriture, soins). Ce qui n’est pas le cas des ports libyens.

C’est pour cela que, comme pour le cas de Malte, le bateau peut parfois rester plusieurs jours au large des côtes, attendant une coordination des états européens afin de trouver un lieu sûr de débarquement.

Ed.W