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Le fameux bâtonnet de crabe ne comporte pas de crabe mais du poisson / Photo DR

Lifestyle 26 novembre 2018

Dans le surimi, ce qui est bon, c’est la mayo!

Le bâtonnet "de crabe" est fait avec du poisson, pas mal d'additifs, souvent des arômes (homard, langouste) et de la belle couleur orange. Les marques chères font, ceci étant, des efforts sur la qualité

Et pourtant, on craque! On sait bien que le « bâtonnet de crabe » n’en contient, grand max, que sous forme d’arôme chimique. On se doute de la présence d’additifs. On fait l’autruche devant l’argument, magique: « au goût frais de langouste ». Parce qu’après l’avoir trempé dans la mayonnaise, on replonge. Ce goût de reviens-y, ce sont les exhausteurs de goût.

30% de chair de poisson

La législation impose que le bâtonnet comprenne 30% de chair de poisson. Sur un rectangle de 20 grammes, ça ne pèse pas lourd. Pour les oligo-éléments, on repassera. Généralement, les bâtonnets sont réalisés à partir de «merlan bleu de l’Atlantique Nord ou du colin d’Alaska. Parfois, du merlu du Pacifique Nord, du hoki d’Argentine ou de l’anchois du Chili. Le « goût » crevette, homard ou langoustine est dû à la chimie, avec un E-quelque-chose…

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Le orange du paprika

Les bâtonnets de crabe-sans-crabe sont fabriqués à base de filets de poisson congelés sur le bateau. A l’usine, la chair est mélangée avec du blé, de la fécule de pomme de terre, de l’amidon, des blancs d’œufs et de l’arôme (crabe, langouste, crevette, homard…). La pâte étant assez fade, les fabricants rajoutent des exhausteurs de goût. La belle couleur orange est obtenue grâce au paprika.

Le bonbon du Japon

Originaire du Japon du XVIIe siècle, le surimi (c’est le nom de la pâte) est une recette nippone crée par des femmes de pêcheurs, soucieuses de prolonger la conservation du poisson. Au Japon, « les produits de la mer ont, dans l’alimentation des enfants, une place qui en occident correspond à celle des douceurs. Les lamelles de poisson ou de calmar séché, légèrement sucrées, se grignotent dans le train ou en regardant la télé » explique le site Regards sur la pêche et l’aquaculture.

Cela étant, les marques les plus chères font des efforts dans la qualité et la transparence des produits. Et puis, de toute façon, on craque! Avec de la mayo.

Gaëlle Richard