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Environnement 5 octobre 2021

Quelles actions pour limiter la pollution marine ?

De plus en plus nombreux, les scientifiques tirent la sonnette d’alarme sur l’intensification de la pollution des mers et océans. Si des mesures draconiennes ne sont pas prises, on risque de se retrouver d’ici 2050, avec plus de déchets que de poissons.

La pollution marine est le résultat des activités humaines que ce soit le rejet de matières plastiques, le déversement d’eaux polluées dans les rivières ou encore le rejet d’hydrocarbures dans la mer. Réduire la pollution relève de l’urgence et peut être réalisée par des grands moyens mais également par des gestes quotidiens.

La pollution marine

Les plastiques sont un des fléaux de la pollution des océans. Ils proviennent de sacs, bouchons, bouteilles, pailles et même dans les mégots dont les filtres contiennent des fibres plastiques. Jetés dans les fleuves ou dans la mer, les déchets vont se déposer dans les fonds marins. Le 7ème continent qui est un agglomérat d’une superficie immense, au nord-est du Pacifique, en est le résultat malheureusement impressionnant.

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Le 7ème continent… © Caroline Power

Les hydrocarbures déversés dans les océans sont une autre source importante de pollution. C’est d’autant plus vrai qu’un cinquième du pétrole produit vient de gisements situés en mer.

Les eaux domestiques qui sont rejetées dans les rivières contiennent des matières organiques (phosphates, ammoniaque…) et vont accélérer la prolifération d’algues qui s’en nourrissent. Parfois même, elles contiennent certains métaux lourds particulièrement nuisibles à l’environnement et à la santé humaine. Les eaux de ruissellement sont chargées, elles aussi, de produits chimiques dus au nettoyage des sols et surfaces non absorbantes.
Les pesticides utilisés généreusement par les jardiniers et les agriculteurs se retrouvent dans les eaux qui vont se jeter dans la mer. Les dégâts sont dramatiques sur la faune et la flore.

Les conséquences

L’impact sur certaines créatures marines est dramatique : traumatismes divers, enchevêtrements d’animaux marins, réduction de la capacité de reproduction… Tout l’écosystème marin est impacté. Mais la santé humaine n’est pas à l’abri, les poissons pêchés sont également pollués. Résultat : nous ingérons du plastique et parfois des métaux lourds.

La pollution a également, des effets néfastes sur le tourisme local.
Les courants marins jouent un rôle majeur dans la dispersion des déchets plastiques surtout. Ils entraînent ceux-ci dans des zones où la présence humaine est parfois insignifiante, ce qui montre le rôle des courants et des vents.

Que deviennent ces déchets une fois dans l’océan ? La plus grande partie d’entre eux va vers les grandes profondeurs, là où la biodiversité est la plus riche. L’autre partie reste en surface, poussée parfois par les gyres de l’océan, elle s’agglomère et engendre des phénomènes comme le 7ème continent.

Quelles solutions ?

Des projets de grande envergure ont vu le jour. « The Ocean Clean Up » né en 2012, en est un. Il s’agit d’installer des barrages flottants qui retiendront les déchets de taille importante. Ils en seront par la suite débarrassés au moyen de catalyseurs. Les scientifiques s’interrogent toutefois sur l’impact qu’ils auraient sur le plancton pouvant être, lui aussi absorbé. D’autre part, le problème des déchets de plus petite taille restant en surface, n’est pas solutionné.

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© The Ocean Clean Up

Au-delà de ces solutions scientifiques de grande envergure, il est possible de réduire nos déchets. De simples gestes au quotidien et un changement des habitudes de consommation permettraient une réduction sensible de la quantité de déchets. Préférer les produits réutilisables, limiter les conditionnements des produits, choisir des produits de nettoyage écologiques, éviter les pesticides chimiques…

Chiffres clés de la pollution marine

• Plus de 8.3 milliards de tonnes de plastique ont été produites depuis 1950
• Seuls 9 % du plastique est recyclé
• Entre 4.8 et 12.7 de tonnes de plastiques font le trajet rivières – océan chaque année
• Le 7ème continent, c’est 3.5 millions de km2 soit 6 fois la France