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Venise et sa lagune sont menacée par l'élévation du niveau de la mer / Photo routard.com

À la une 26 octobre 2018

Méditerranée. La montée des eaux menace le patrimoine mondial de l’UNESCO

Des chercheurs allemands et anglais publient dans la revue Nature, le résultat de leur étude. Leurs conclusions sont inquiétantes. Ils établissent que  » sur 49 sites du patrimoine mondial de l’UNESCO en  Méditerranée 42 sont déjà menacés par l’érosion côtière ». 37 seraient menacés par une crue centenaire.

Les sites en bord de mer

En Méditerranée, les sites culturels se situent en bord de mer, là où les populations se sont implantées. En Méditerranée, les bassins de vie se trouvent tout près de la mer. « En raison de la faible amplitude des marées et de la topographie escarpée des zones côtières, les colonies anciennes et actuelles se situent souvent directement au bord de l’eau et à peine au-dessus du niveau de la mer » expliquent les cinq universitaires de Kiel, Southampton, Dorset, Brighton et Berlin.

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En haute les risques d’inondation en 2000. En bas, les risques en 2100 – Carte Nature CC0

Venise et sa lagune, premières sur la liste

Les chercheurs ont établi quatre scenarii d’élévation du niveau de la mer. Aujourd’hui, comme en 2100 et quels que soient les scenarii,Venise et sa lagune sont les plus exposés au risque d’inondation.  La Piazza del Duomo à Pise est également en zone à risque. La côte croate ne sera pas épargnée non plus. En fait, le fond de la mer adriatique est fortement exposée à la montée des eaux.

Et maintenant?

La plupart des sites patrimoniaux n’ont qu’une protection limitée contre les risques côtiers. « Bien que les sites du patrimoine mondial soient protégés par la Convention du patrimoine mondial, les pays eux-mêmes sont responsables de leur gestion, y compris de l’adaptation au changement climatique » affirme l’étude.

Les chercheurs préconisent que « pour préserver la valeur esthétique d’un site, il peut être nécessaire de prendre des mesures de protection très coûteuses. Une solution de rechange pourrait consister à utiliser les écosystèmes côtiers comme protection douce, basée sur la nature, en atténuant les niveaux d’eau et en stimulant la sédimentation à certains endroits. »