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La demande devient de plus en plus forte sur les catamarans, ici le 52 de Bénéteau. Crédit photo Nicolas Claris

Économie 31 janvier 2018

L’industrie nautique pèse 5 milliards d’euros

Passée la crise de 2008, le nautisme surfe sur la vague de la prosperité. La France se positionne sur la fabrication de voiliers, surtout de catamarans

Les constructeurs de voiliers et de yachts à moteurs ont le vent en poupe. Depuis 2014, la France est le seul pays européen à voir sa production augmenter (source Eurostats). Le poids des industries nautiques est estimé à 5 milliards d’euros en France, selon la Confédération du Nautisme et de la Plaisance. Les trois principales régions sont, sans surprise, la Loire-Atlantique (3785 salariés fin 2014), la Nouvelle-Aquitaine (1 948) et la Bretagne (570) (source INSEE).

De belles perspectives

Après la crise de 2008, une nouvelle chute en 2011 et une stagnation jusqu’en 2013, le secteur nautique déjauge aujourd’hui. Les prévisions économiques du nautisme sont bonnes à au moins trois ans. En 2014 et 2015, la production française de voiliers et de yachts a forci de 20 %, alors que le tendance européenne est à la baisse. La production est largement tournée vers l’exportation.

En 2015, les exportations françaises de voiliers et de yachts à moteur s’élèvent à 16 % des exportations de l’Europe. La France est le troisième exportateur d’Europe (l’Italie reste au-dessus avec 28,8 % et l’Allemagne avec 21%). Par voie de conséquence, les activités de refit explosent. Depuis 2010, les activités de maintenance et de réparation de bateaux de plaisance ont progressé en volume de 22 % dans les chantiers français, soit un rythme moyen de 3,8 % par an. En 2015, elles atteignent un volume d’activité de 322 millions d’euros pour la France, soit un peu plus du tiers des activités de production.

Catamarans et petites unités

Plus adapté aux envies actuelles que les monocoques (pas de gîte, de l’espace sur les trampolines, un carré plus vaste), le catamaran est très demandé. Yves Masselot, le patron de Lagoon (filiale de Bénéteau) dresse un bilan positif.

« Entre 2009 et 2016, le rythme de croissance a été de 18 % par an, car il s’appuie sur les loueurs, qui l’ont largement popularisé.»

Dans la tendance d’une voile plus facile d’accès, Bénéteau prévoit de développer son segment des petites unités, notamment avec un bateau de 5m dans les cartons (15.000 euros).  En Nouvelle-Aquitaine, la filière nautisme génère 6.000 emplois répartis à 80 % en Charente-Maritime et 20 % entre Bordeaux et le bassin d’Arcachon. La région compte les chantiers navals les plus renommés : Foutaine-Pajot et Dufour Yacht en Charente-Maritime, CNB (groupe Bénéteau) et Guy Couach en Gironde.