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A l'inverse du poisson de Disney, Dory, dans "Le monde de Némo", les poissons ont une intelligence

Insolite 20 novembre 2018

Les poissons ne sont pas idiots (bien au contraire !)

Sébastien Moro, vulgarisateur scientifique, et Fanny Vaucher, illustratrice, signent une BD pour rétablir la vérité sur l'intelligence des poissons

Evidemment, « faire des yeux de merlan frit » ou « avoir une mémoire de poisson rouge » feront hurler Sébastien Moro et Fanny Vaucher. Lui: vulgarisateur scientifique dans le domaine de la cognition animale. Elle: illustratrice. A eux deux, ils viennent de commettre une BD pour rétablir la vérité. Non, la gent à écailles n’est pas idiote. Bien au contraire!

La bande dessinée « Les paupières des poissons », aux Editions La Plage, répond à des questions telles que « comment font les poissons pour dormir sans paupière? », etc.

Si, les poissons ont de la mémoire!

A un moment donné, il va falloir se résoudre à l’évidence (affirmée par Sébastien Moro): les poissons (pas tous, l’honneur est sauf) ont une mémoire bien plus performante que certain(e)s d’entre nous. Certes, avouons-le, leur regard, alors trépassés sur l’étal du poissonnier, ne respire pas le QI d’un Prix Nobel. Ne pas se fier aux apparences (un peu comme chez les humains).

Sébastien Moro,  spécialisé sur la question de l’intelligence animale, est formel: « le labre peut mémoriser plus de 100 [autres poissons] différents avec toutes les interactions » qu’il a eues avec eux dans le passé. Non? Si si!

Où en étions-nous au fait? … Ah oui.

Le monde mental de la poiscaille

Renversons les clichés et acceptons, une bonne fois pour toutes, les capacités cognitives de la poiscaille. Le saumon, par exemple, est capable « juste à l’odeur de repérer le cours d’eau dans lequel il est né et de revenir deux ans plus tard ».

Les auteurs de « Les paupières des poissons » affirment, non sans humour, que les  vertébrés aquatiques à branchies peuvent éprouver des émotions. Par exemple, en élevage, ils dépriment (les consommateurs aussi d’ailleurs). « Un quart des poissons dans les élevages d’aquaculture en Norvège développent des syndromes très similaires à ce que l’on retrouve chez les mammifères et qu’on qualifie de dépression. »

Voilà de quoi, avec cette BD, (outre faire un joli cadeau de Noël et enrichir sa culture générale) changer notre regard sur celui qui finira en papillote.

Gaëlle Richard

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