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Environnement 26 juillet 2021

Le phare de Cordouan au patrimoine mondial de l’UNESCO

Dernier phare de mer habité en France et appelé le “roi des phares” ou le « Versaille de la mer » pour son histoire et sa prestance, le phare de Corduan est, aujourd’hui, le deuxième phare inscrit par l’Unesco après celui de La Corogne en Espagne. 

Il balise l’entrée du plus grand estuaire d’Europe, aux courants capricieux et rochers piégeux, à sept kilomètres du Verdon-sur-Mer (Gironde) et dix de Royan (Charente-Maritime).

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Un monument historique 


L’histoire du phare de Cordouan reste bien mystérieuse, son nom même demeure encore une énigme.

La tradition raconte que ce nom lui fut donné parce que les négociants d’Espagne, et en particulier ceux de la ville de Cordoue, venant charger des vins à Bordeaux, demandèrent qu’une tour soit construite à l’entrée de l’embouchure de la Gironde.

Un phare primitif fut ainsi bâti vers 1360 sur les ordres de Édouard de Woodstock, célèbre sous le nom du Prince Noir, chef de l’armée anglaise qui occupait alors la Guyenne.

Après de nombreuses restauration au fil des années, le premier appareil lenticulaire de Fresnel à système tournant, application de l’invention d’Augustin-Jean Fresnel, est expérimenté à Cordouan en 1823. La lampe à trois mèches concentriques, placée au « plan focal » de l’appareil, est approvisionnée à l’huile de colza au moyen d’une pompe aspirante et refoulante.



Inscription au patrimoine universelle de l’UNESCO


Le phare entre dans l’inventaire des Monuments historiques en 1862, comme Notre-Dame de Paris. 

La démarche d’inscription au patrimoine universel de l’Unesco a elle été lancée en 2016 avec le soutien de l’État, qui a aussi contribué à la rénovation du bâtiment en 2019, pour un coût total estimé à 2 millions d’euros. 

Le projet a aussi été fortement soutenu par la population locale, et notamment le Musée Mer Marine de Bordeaux qui lui a consacré une exposition et un évènement exceptionnel.


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