• Save
Photo via Unsplash

Glisse 18 janvier 2020

JO 2024 à Tahiti : « On a décidé d’inviter aux Jeux la plus belle vague du monde »

Tahiti va-t-elle être choisie pour accueillir les JO en 2024 ?

Si, au départ, l’idée n’avait pas totalement convaincu le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, le Comité d’organisation des Jeux olympiques (COJO) a tout de même décidé d’opter pour la candidature de la reine du Pacifique pour les Jeux olympiques 2024. Comment l’organisation va-t-elle s’articuler ? Quels enjeux et quelles conséquences pour le pays d’accueil et les athlètes ? Zoom sur la question !

Une organisation optimale et réfléchie

Alors que plusieurs villes de Bretagne et du Sud-ouest se disputaient la place, c’est finalement Tahiti qui s’est vu attribuer la possibilité d’accueillir les prochains 48 experts du surf à l’occasion des Jeux olympiques et Paralympiques de Paris, qui se dérouleront du vendredi 26 juillet au dimanche 11 août 2024. Si, initialement, le CIO avait évoqué sa préférence en faveur d’une « option qui est proche du centre des Jeux », qui se dérouleront à Paris, il n’en sera peut-être rien puisque les sportifs pourraient bien prendre la direction de la Polynésie française. « Pourraient » puisque la validation doit encore passer par le bureau du Comité international des Jeux olympiques (CIO), qui rendra sa décision en mars prochain. 

Si la question de l’organisation a soulevé de nombreuses inquiétudes auprès des détracteurs du projet, le COJO, et plus pratiquement son président Tony Estanguet, n’a pas manqué de défendre sa position sur le sujet, mettant en avant le travail d’analyse et de réflexion effectué au préalable : « Le site de Tahiti proposait les meilleures conditions pour les athlètes. C’est le meilleur spot français à cette période de l’année, c’est aussi un clin d’œil aux origines du surf en France », a-t-il expliqué au média Le Monde, avant de poursuivre : « On a fait un bilan carbone complet des cinq candidatures, en incluant l’ensemble des déplacements, y compris ceux des athlètes si on les rapatrie à Paris pour la deuxième semaine des Jeux et la cérémonie de clôture. Le bilan du dossier déposé par Tahiti est dans la fourchette basse des projets proposés ».

Un challenge sportif, logistique et humain

« On a décidé d’inviter aux Jeux la plus belle vague du monde », a argumenté le Comité international des Jeux olympiques pour confirmer son choix. Et ce n’est pas peu dire car, au-delà des enjeux environnementaux, logistiques et humains, Tahiti représente un challenge sportif pour les athlètes sélectionnés pour les Jeux. Ces derniers auront le plaisir de se frotter à la mythique et splendide vague nommée Teahupoo et dont la réputation n’est plus à faire. Considérée comme étant l’une des vagues les plus difficiles sur lesquelles surfer à travers le monde, Teahupoo représente le véritable paradis des surfeurs en quête de sensations, d’autant que la période d’été austral garantit une qualité de vague optimale pour les sportifs.


Des conséquences directes pour la collectivité

Ce sera une grande première pour la Polynésie, qui n’avait encore jamais eu le privilège d’accueillir les athlètes des Jeux. Le sport ouvrira donc un nouveau chapitre de son histoire et la ville de Tahiti également. En effet, Tahiti pourra directement bénéficier de l’incontournable médiatisation qu’entraîne indéniablement le déroulé des Jeux. La collectivité d’Outre-mer se verra automatiquement placée sous le feu des projecteurs. 

Du côté des sportifs, une conséquence directe pourrait s’immiscer dans leur quotidien et se répercuter ainsi sur leur préparation et condition physique : le décalage horaire de douze heures entre Paris et Tahiti. Face à cette contrainte, les organisateurs des Jeux n’ont pas hésité à placer la carte de Teahupoo sur la table. À chaque exigence, sa contrainte. Pour une qualité de vague inégalée et des Jeux sensationnels, le décalage horaire semble s’imposer comme un impondérable à insérer dans le pack total.

Autre contrainte, la séparation de plus de 15 000 kilomètres des athlètes par rapport au village des Jeux. L’éloignement du coeur des festivités, une conséquence qui n’aurait de toute façon pas pu être évitée selon le patron du COJO : « C’est le cas pour les cinq candidatures hôtes. Qu’on soit à quelques centaines ou à quelques milliers de kilomètres, on n’est pas au village des athlètes et donc au cœur des Jeux ».

Ed.W