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Rancinan et le Radeau des Illusions

Dossier 26 mai 2020

Ép. 6 – Les radeaux de Géricault et Rancinan

Épisode 6

Découvrez l'épisode 6 de l'histoire des radeaux de Géricault et de Rancinan !

Attirer l’attention grâce à une approche « révolutionnaire »

Rancinan ou le radeau de la révolution

Gérard Rancinan présente Le Radeau des Illusions dans un autre lieu historique de la création artistique contemporaine : la Biennale de Venise. Nous sommes en 2017, et l’Italie est en première ligne dans le périple méditerranéen des migrants vers l’Europe, ce qui provoque de graves dissensions au sein du pays – et de l’Union Européenne plus largement – quant à l’accueil qu’il convient de leur réserver.


Accompagné de son équipe et de Caroline Gaudriault – grande reportrice, écrivaine et partenaire artistique sur de nombreux projets -, Rancinan réalise une performance spectaculaire au coeur de la cité des Doges avec un Radeau des Illusions sur toile, format XXL (15 x 9 mètres) ; actionnée par un petit groupe de figurants, l’oeuvre se déploie dans l’espace, s’anime dans des mouvements de vagues et interpelle les passants.

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Gérard Rancinan, image via wikipédia


L’exposition présentée par Gérard Rancinan et Caroline Gaudriault, à l’occasion de la 57e édition de la biennale d’art contemporain, s’intitule « Révolution », et se positionne comme un miroir des grands conflits qui divisent nos sociétés modernes. La démarche de l’artiste est ouvertement engagée, dans un monde où l’art a fait de la dénonciation un code qu’il s’agit sans cesse de renouveler et de questionner.


Par le format et le grandiose de leurs réalisations, Théodore Géricault et Gérard Rancinan portent donc au pinacle des personnages quasiment anonymes, érigés en presque martyres, et font de sujets d’actualité controversés des scènes de mythologie contemporaine. Leurs intentions, de même que l’idée que l’on se fait de la souffrance ou du beau, appartiennent à une époque, son actualité, ses codes et ses croyances, et n’auront de cesse de faire parler d’elle.

Sarah Barry