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Lors de l'exercice, un sauveteur de la SNSM de Pauillac a joué le rôle d'un blessé hélitreuillé par Dragon33 / Photos Sébastien Husté - Entre Terre et Mer

Nautisme 14 mai 2018

SNSM. Simulation de sauvetage sur la Gironde

[DIAPORAMA]

Deux stations de la SNMS, un hélicoptère, les pompiers... Les sauveteurs s'exercent en conditions réelles sur la Gironde

A 13heures, alors qu’un cumulonimbus crève au-dessus du port de Pauillac, le Cross déclenche les secours. Le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross) donne ainsi le top départ de l’exercice de sauvetage en mer en conditions réelles. Les stations girondines de la SNSM de Pauillac et d’Arès sont mobilisées avec vedette et semi-rigide ainsi que les pompiers du centre de secours de Pauillac. Le scénario se déroule sur la Gironde et indique un bateau à passagers en panne de moteur au milieu de la rivière, pris dans le fort courant, qui a dû s’amarrer en urgence sur un coffre devant le port médocain. Les sauveteurs ignorent l’état précis des victimes. Ils devront s’adapter une fois sur les lieux, c’est tout l’intérêt d’un exercice.

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L’équipage de la SNSM d’Arès sur son semi-rigide et les pompiers de Pauillac à bord de leur embarcation arrivent à proximité du bateau de passagers à secourir / Photos Sébastien Husté – Entre Terre et Mer

Il faut évacuer 12 personnes âgées dont certaines blessées et à mobilité réduite. Les pompiers et l’équipage des sauveteurs d’Arès, avec un infirmier SNSM, grimpent les premiers à bord du bateau amarré. Douze bénévoles jouent les blessés ou passagers inquiets réunis dans la salle. Les VHF portables résonnent des voix des opérateurs donnant des indications très précises sur le nombre de personnes à prendre en charge, leur état de santé, les possibilités ou les difficultés de les évacuer et par quel moyen. Un hélitreuillage est ainsi requis pour transporter un blessé.

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A bord de l’hélicoptère de la Sécurité civile de Gironde, Dragon33, le treuilliste guide le treuil au bout duquel se trouve un plongeur sauveteur qui viendra récupérer et attacher à lui la victime pour la remonter.

L’équipage de la SNSM d’Arès sur son semi-rigide et les pompiers de Pauillac à bord de leur embarcation arrivent à proximité du bateau de passagers à secourir. L’hélicoptère se présente sur les lieux avec, au bout du câble, son plongeur-sauveteur qui viendra attacher à lui la victime, en l’occurence Alain Crouzal, patron suppléant de la vedette de la SNSM de Pauillac.

« Tu te retrouves blotti contre lui et tu te laisses guider, explique le sauveteur pauillacais. Tu as une sensation de sécurité. La ceinture est très large et tu es bien accroché au plongeur venu te récupérer. »

Pour l’opération, le but était de pratiquer cette manoeuvre qui requiert une grande précision de la part de la vedette devant conserver le cap et la vitesse demandés par Dragon33.

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Francis Bosq, patron de la vedette Pichon-Baron, SNS 290, de Pauillac.

La VHF crache la question de Francis Bosq, patron de la vedette Pichon-Baron SNS290. « Dragon33, vous voulez quelle vitesse? » « 5 noeuds » répond la voix du pilote. « Quand tu es à la barre, tu dois t’isoler pour bien te concentrer, explique Alain Crouzal, lui aussi amené à barrer Pichon-Baron. D’ailleurs quand tu barres dans ces conditions, tu t’isoles. Tu dois toujours garder ton cap. Si des embâcles, des troncs charriés par les eaux, se trouvent sur la rivière, tu ne peux pas dévier, tu dois anticiper. Il est nécessaire de faire régulièrement des exercices de ces procédures. »

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Une fois le faux blessé déposé sur le pont du Princesse d’Aquitaine, Dragon33 repart.

Après avoir déposé le faux blessé sur le Princesse d’Aquitaine, Dragon33 repart en remontant son plongeur. Il est déposé sur le paquebot à passagers Princesse d’Aquitaine, à quai au poste des paquebots fluviaux.

Les valides et les blessés sont évacués par la vedette de la SNSM de Pauillac et le Zodiac de celle d’Arès. Deux blessés, un mannequin et une « vraie » personne bénévole, sont extirpés du bateau à passagers sur un plan rigide (sorte de planche destinée à transporter un blessé allongé).

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Le mannequin est transporté du bateau à passagers sur la vedette de la SNSM.

A l’issue de l’exercice, les sauveteurs des deux stations, les pompiers et les personnels du bateau à passagers Les Deux Rives ont débriefé sur le déroulement et le rôle de chacun. « Lors d’un exercice, il est important que les sauveteurs ne sachent pas exactement sur quelle situation ils vont tomber puisque l’objectif est de travailler la réactivité et le respect des procédures » explique Georges Leroy, délégué départemental de la SNSM Gironde à la formation des sauveteurs embarqués.

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Les sauveteurs pauillacais et arésiens font passer les dernières recommandations de la manoeuvre.

Les sauveteurs en mer organisent régulièrement des exercices pour mettre en pratique leurs réflexes et les procédures. L’un des 32 centres de formations de la SNSM se trouve à Bordeaux.

Gaëlle Richard

23 et 24 juin, journées nationales de la SNSM

Les sauveteurs en mer organisent des manifestations et des récoltes de dons / Photo Sébastien Husté – Entre Terre et Mer

La SNSM organise, au niveau national, deux jours pour se faire connaître, espérant récolter des fonds pour le matériel, la formation et le fonctionnement. Samedi 23 juin à midi, l’opération « Un mille pour la SNSM »  invite tous les pratiquants d’activités nautiques mais également la Marine Nationale, les pêcheurs et les autres professionnels de la mer, à parcourir un mille nautique symbolique en l’honneur des Sauveteurs. Chaque station a prévu une journée ou un week-end de festivités.

Le semi-rigide de la station SNSM d’Arès devant le port de Pauillac lors de l’exercice.