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Les différentes sortes de plancton commencent à révéler leurs secrets / Photo Pixabay CC0

Environnement 10 décembre 2018

Les scientifiques de Tara Expédition passent le plancton au peigne fin

Les chercheurs de Tara Expédition font fructifier leurs découvertes

Tara Expéditions poursuit sa quête de savoir des fonds marins.  Le plancton commence à révéler ses secrets. De retour d’expédition en Polynésie, les scientifiques du bord récoltent les fruits de leur travail.

Le Facebook du plancton

Lionel Guidi a reçu, en octobre, la médaille de bronze du CNRS. Ce titre récompense ses travaux et découvertes sur les organismes planctoniques impliqués dans le rôle de « pompe biologique » de l’océan. Fonction climatique essentielle de l’océan, ce rôle de pompe consiste à séquestrer du carbone dans l’océan, sur des échelles de temps géologiques.

Ainsi, le chercheur en océanographie et biogéochimie au Laboratoire d’océanographie de Villefranche  a décrit le premier réseau social planctonique. En bref, il s’est rendu compte et a précisé comment des micro-organismes (parasites unicellulaires, cyanobactéries ou virus) jouaient un rôle important dans l’export du carbone.

Le plancton oxygène la planète

Un autre chercheur profite des voyages de Tara pour mener ses travaux. Colomban de Vargas, directeur de recherche au CNRS, rappelle que le plancton oxygène la planète. « Le plancton nous a donné une planète oxygénée et il produit encore la moitié de l’oxygène que l’on respire. C’est énorme! » dit-il au France2. En 2017, il a reçu le prix des Sciences de la mer de l’Académie des sciences.

Colomban de Vargas est l’un des concepteurs de l’expédition Tara de 2009-2013. La fondation affirme que « ces résultats ont transformé notre vision de la biodiversité fonctionnelle des océans, avec la découverte notamment d’une diversité phénoménale d’espèces ».

Il faudra une dizaine ou une quinzaine d’années avant que le résultat de ces travaux puisse se concrétiser en modélisation d’un « biome basée pour la première fois sur la réalité de la complexité biologique de l’écosystème ».

Gaëlle Richard