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L'ONG a filmé la capture accidentelle de deux dauphins par une paire de chalutiers / Photo via Sea Shepherd

À la une 4 mars 2019

Des dauphins pris au piège dans un filet en Atlantique

Sea Shepherd a diffusé le jeudi 21 février des images de deux dauphins pris au piège dans le Golfe de Gascogne. Ces photos avaient été prises dans la nuit du mardi au mercredi précédent. L’ONG met formellement en cause les techniques des chalutiers pêchant le bar.

Ce n’est pas la première fois que les techniques des chalutiers sont mises en cause dans la mort de plusieurs centaines de dauphins chaque année sur les côtes atlantiques. Mais cette année, le constant est plus alarmant.

Le laboratoire Pelagis de La Rochelle lance une véritable alerte à ce sujet.

600 cadavres de dauphins retrouvés en seulement six semaines

Sur les plages de l’Atlantique, c’est chaque année une hécatombe annoncée pour les dauphins. On relève 600 cadavres sur ces seules six dernières semaines. C’est en principe entre janvier et mars de 6 500 à 10 000 dauphins qui sont retrouvés morts accidentellement, sur les seules côtes de Charente Maritime et de Vendée, toujours d’après l’ONG.

Ce ne sont pas moins de 12 cadavres qui ont été retrouvés le vendredi 8 février 2019, sur seulement 9 kilomètres entre Lacanau et Carcans.

En 2018, Sea Shepherd avait déjà alerté en réalisant un film montrant la capture des mammifères marins.

 

https://www.facebook.com/SeaShepherdFrance/videos/1578140152241460/

 

Allons-nous vers une disparition annoncée des dauphins ?

L’observatoire Pelagis de La Rochelle, sous tutelle de L’Université et du CNRS est formel : tous les dauphins sont morts dans les filets de pêche des chalutiers, d’après l’observation de leurs blessures. Une fois à bord, les pêcheurs les rejettent et certains sont retrouvés avec des nageoires coupées au couteau.
Il déplore le refus des pêcheurs en mer de tenter de coopérer dans la mise en place des observations et la recherche de solutions pérennes, malgré des tentatives de dispositifs évitant les captures (comme par exemple des répulsifs acoustiques).

Pour Hélène Peltier, chercheuse à l’observatoire, mesurer l’ampleur du phénomène est particulièrement complexe. D’autant plus que pendant les autres saisons les vents ne ramènent pas forcément les cadavres. Mais elle est persuadée que nous devons alerter et nous inquiéter car il y a un réel risque de « déclin dans les populations de dauphins d’ici quelques générations ».

Un nouveau bilan sera fait à la fin de l’hiver ou au début du printemps.

L’observatoire Pelagis a communiqué un numéro d’appel en cas de découverte d’un animal échoué : vous pouvez composer le 05.46.44.99.10.

 

Ed.W