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Le Marais poitevin sera de plus en plus menacé de submersion / Photo Office de Tourisme paysdefontenay

Littoral 6 décembre 2018

La montée de l’océan menace le littoral et le Marais Poitevin

Lors d'un colloque, les responsables des marais français ont réitéré leurs inquiétudes et annoncé des solutions

Le réchauffement climatique entraîne une montée des océans de 3 à 4 millimètres par an. Or, le Marais poitevin se situe déjà en dessous du niveau de la mer. Donc, on imagine aisément qu’en cas de forte tempête dans les années à venir, le marais charentais sera submergé plus qu’à l’accoutumée. A La Rochelle, des responsables de zones humides littorales de France ont tiré la sonnette d’alarme.

L’océan, une menace salée

L’océan menace le Marais poitevin sous deux formes. Le quotidien La Nouvelle République alerte et soulève des questions intéressantes. Il donne la parole à Dominique Giret, directeur technique en charge de l’agriculture et de l’environnement au sein du Parc naturel régional du Marais poitevin. Selon ce responsable, « le risque de submersion va s’accroître« . Il existe bien des digues pour protéger cette zone. Après le passage de tempête Xynthia, en 2010,  l’entretien des digues a été transféré aux pouvoirs publics. Un chantier de surélévation débutera en 2019.

La menace#1 par les digues

Dominique Giret explique à La Nouvelle République (NR) que « si on construit des digues très hautes, l’eau va être chassée encore plus vers les côtés, donc vers des secteurs habités comme La Rochelle« . Il faudrait donc accepter le risque de submersion du marais comme un impondérable naturel.

C’est la position que défend également La Tour du Valat, près d’Arles. L’institut de recherche pour la conservation des zones humides méditerranéennes préconise d’utiliser les anciens salins de Camargue pour faire face.

La menace#2 par les rivières

Etant donné que le Marais Poitevin se trouve en-dessous du niveau de la mer, il ne se vide qu’à marée basse. Or, si le niveau de l’océan monte, ces moments se réduiront. « Nous allons donc devoir trouver les moyens de garantir l’évacuation de ces eaux douces, au risque d’avoir des inondations provoquées par les rivières qui poseraient des problèmes de sécurité des biens et des personnes » prévient Dominique Giret à La NR.

Selon lui, le sujet « est connu » mais « ne fait pas encore l’objet d’adaptations particulières ». C’est, en tous cas, joliment dit…

Gaëlle Richard