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Le symbole le plus marquant du recul du trait de côte reste la résidence Le Signal à Soulac, en Gironde / Photo Laurent Theillet

À la une 13 février 2018

Une pétition pour conserver les garanties de la loi littoral

Une pétition, lancée il y a un an, circule toujours pour conserver les garanties de la loi littoral. Signée, notamment, par Yann arthus-Bertrand, Isabelle Autissier ou un certain Nicolas Hulot, elle compte aujourd’hui 281.227 signatures.

En février 2016, le sénat a retouché un projet de loi des députés socialistes(1). Ce projet avait l’assentiment des professionnels du littoral. Il prévoyait que le fond Barnier puisse être activé pour les victimes de catastrophes naturelles et qu’un meilleur zonage de l’urbanisation proche du littoral, afin de permettre le retrait vers l’intérieur des terres des victimes de submersion marine ou d’érosion.

Le risque de la dent creuse

Après avoir adopté par les députés à l’Assemblée nationale, le sénat dépose des amendements. Par exemple, le sénat a introduit la possibilité de faire construire les zones entre deux bâtis, les « dents creuses », jusqu’à 2 km dans les terres. La proposition de loi initiale visait à permettre le recul des zones littorales menacées par l’érosion, pas à en créer de nouvelles. La Fédération des parcs naturels régionaux estime que ces modifications apportent « la possibilité de davantage urbaniser le littoral, fragilisant ainsi les équilibres écologiques, socio-économiques et paysagers de ces espaces sous pression ». Pour les sénateurs, il s’agit d’adapter la loi aux conditions actuelles.

Si les associations ont protesté, un conseiller municipal EELV du Lavandou (Var), jardinier paysagiste a lancé la pétition. Chaque jour, elle comptabilise davantage de signatures. Plus de 281.777 à la mi-février.

1 : Chantal Berthelot (Guyane), Pascale Got (Gironde) et Bruno Le Roux.