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Environnement 1 juillet 2022

Un drôle de village se contruit au Cap D’agde, et ce n’est pas celui que vous croyez…

Ces dernières années, la biodiversité marine est menacée et les zones côtières ont un rôle important à jouer dans sa préservation. 
Sea Boost, une entreprise montpelliéraine qui appartient à l’Association Internationale des villes portuaires, vient de créer un village de récifs artificiels au large du Cap d’Agde.

Cette initiative a comme objectif de favoriser la biodiversité, aménageant des espaces pour différentes espèces marines et sensibilisant les plongeurs à la fragilité de l’environnement aquatique. 

Biologie marine et ingénierie 3D associés pour la création de récifs

Les courbes en béton qui forment ces récifs artificiels ont été soigneusement étudiées par des biologistes spécialistes du milieu marin. Rien n’a été laissé au hasard. En effet, ces récifs abriteront de nombreuses espèces et constitueront ainsi une « nurserie » sous-marine qui se logera dans les cavités. 
Chaque pièce en béton est fabriquée en 5 heures par impression 3D et pèse plus d’une tonne. Installés à 300 mètres de la plage, ces 32 récifs ou points de mouillage ne seront pas perturbés par les estivants dans la mesure où la zone de baignade est délimitée en-deçà. 

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© Francebleu.fr

Collaboration interentreprises et sponsoring de différents acteurs sociaux

Ce chantier titanesque a pu être réalisé grâce à différentes subventions publiques. La ville d’Agde, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, la Région Occitanie et enfin l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse ont soutenu financièrement ce projet. 
L’immersion de ces récifs est aussi le résultat d’une collaboration entre différentes entreprises notamment dans le secteur du BTP : Foselev, Vicat, Xtreve, Egis… 
Trois ans et 220.000 € ont été nécessaires pour achever ce chantier au caractère unique. 

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© Seaboost

La construction de récifs, une étape vers un rétablissement de la biodiversité marine

Sea Boost, a créé en 2020 dans cette optique les pontons de mouillage qui sortent du schéma classique des blocs en béton permettant aux espèces marines de se développer tout en répondant aux besoins humains, en l’occurrence la navigation de plaisance. Les zones portuaires artificielles et par nature, sujettes à une circulation intensive, peuvent ainsi devenir des zones de protection de la biodiversité. 
Construction qui a nécessité plusieurs années d’étude, Sea Boost prolonge ses actions en biodiversité marine avec les concepts Tower et Bush, des blocs de béton dans lesquels du bois est inséré pour réduire l’impact de la houle retenant ainsi les sédiments à l’instar des mangroves. 
Ces initiatives donnent une note d’espoir quand on sait que l’environnement marin est fragilisé et particulièrement impacté par les activités humaines. 

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© Seaboost