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À la une 25 mai 2019

Nouveaux rebondissements dans l’affaire des phoques décapités

Ce jeudi 9 mai, la gendarmerie maritime de Concarneau (Finistère) a annoncé dans un communiqué avoir interpellé deux suspects, présumés coupables du massacre de deux phoques sur les côtes bretonnes, en février et mars dernier.

Rappel des faits

La ville de Concarneau, dans le Finistère, a été secouée à la mi-février par la découverte d’une tête de phoque décapitée, attachée à un cordage, situé à l’extrémité de la digue du port de plaisance. Il aura fallu attendre le 10 mars pour retrouver le reste du corps de l’animal sur une plage voisine, en état avancé de décomposition. Une semaine plus tard, c’est sur les côtes de la ville de Trégunc, qu’a été découvert un nouveau corps de phoque, sans tête. Une véritable horreur pour les habitants de ces deux communes, choqués par de telles démonstrations de cruauté.

L’association Sea Shepherd a immédiatement réagi à ces actes de violence, en promettant une récompense de 10 000 euros à quiconque divergerait des informations susceptible de permettre l’arrestation du ou des coupables. Un appel à témoin a également été lancé par la gendarmerie maritime, dans l’espoir de faire comparaître au plus tôt les responsables de cette destruction d’espèce protégée.

Deux marins-pêcheurs interpellés

Ces appels à témoin ont porté leurs fruits, puisque la gendarmerie enquêtant sur place a pu interpeller deux marins, un employé et un patron, qui ont partiellement reconnu les faits. Le marin a avoué aux forces de l’ordre avoir pris plusieurs phoques morts dans ses filets au cours du mois de février, et ce, de manière accidentelle. Il avoue également avoir décapité les mammifères et d’en avoir conservé les têtes afin de les naturaliser. Le patron, quant à lui, est accusé par son employé de ne pas avoir déclaré ces pêches accidentelles, malgré l’obligation en vigueur en matière de pêche d’espèces protégées.

Les deux individus comparaîtront devant la justice à la mi-janvier 2020. Le marin-pêcheur, risque deux ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende pour destruction, détention, transport, utilisation et naturalisation d’une espèce protégée, tandis que son employeur encourt 22 500 euros d’amende, pour non-déclaration de pêches accidentelles de mammifères marins protégés.

Ed.W