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Environnement 16 juin 2022

Les oiseaux marins, eux aussi, souffrent de la pollution plastique

Chaque minute, c’est l’équivalent d’un camion de déchets plastiques qui est déversé dans l’océan. La pollution des eaux par les plastiques est un phénomène qui va en s’aggravant, impactant mortellement les animaux vivant sous les mers mais pas seulement. Les oiseaux marins, eux-aussi, souffrent de la pollution plastique.

La pollution plastique tue les oiseaux marins

Pendant longtemps, la pollution des océans par le plastique était étudiée comme un facteur de mortalité des animaux marins.

On connaît le drame des tortues qui avalent les sacs plastiques à la dérive sous l’eau, les prenant pour des méduses, ou bien des baleines qui ingurgitent quantité de petites particules de plastique avec le krill ou le plancton qu’elles filtrent, de même pour les poissons. 

Les oiseaux marins ne sont pas épargnés par ce fléau, attrapant au vol à la surface de l’eau des débris en plastique qu’ils prennent pour des poissons et qui sont en réalité des bouchons, des masques jetables, etc. 

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Résultat de cette ingestion accidentelle : les animaux meurent d’asphyxie, étouffés par les morceaux de plastique qui restent coincés dans leur gorge ou d’une hémorragie lorsqu’un éclat de plastique dur perce leur intestin. Ils finissent même par mourir de faim, trompés par la fausse impression de satiété que leur a donné leur estomac rempli de plastique.

La pollution aux plastiques rend les oiseaux malades

Les débris plastiques qui empoisonnent les océans peuvent aussi être nocifs à long terme. En effet, les microparticules issues de la lente dégradation des objets en plastique constituent une pollution des organismes vivants et donc un danger moins visible mais tout aussi destructeur, même s’il est encore mal connu.

On évoque de plus en plus les effets probablement cancérogènes et perturbateurs endocriniens de ces microplastiques. 

En 2019, l’Institute for Marine and Antarctic Studies, de l’Université de Tasmanie en Australie a réalisé une étude sur la population de puffins nichant sur une île du Pacifique. Tous les poussins ayant ingurgité du plastique révélaient un bilan sanguin anormal : excès de cholestérol, d’acide urique et d’amylase pouvant révéler un dysfonctionnement rénal. Parallèlement, les chercheurs ont constaté chez ces jeunes oiseaux un poids et une taille inférieurs à la moyenne. 

Après 70 ans de production, de consommation et de rejet effrénés de matières plastiques, l’Homme commence enfin à prendre la mesure de l’étendue de cette pollution durable sur les écosystèmes et, en premier lieu, le milieu marin.