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Dossier 2 avril 2019

Le trafic maritime mondial pourrait favoriser la prolifération des parasites

Le trafic maritime mondial augmente de jour en jour, et une problématique encore peu connue, apparaît. Explications !

À l’heure d’une mondialisation en expansion constante, la hausse du trafic maritime mondial n’est plus à démontrer. En plus de la pollution physique et sonore des océans par ces navires, une problématique bien nouvelle tend à apparaître. Et si le trafic maritime était responsable de la prolifération de parasites au sein des océans ?

Une hausse considérable du trafic maritime mondial

En 2017, près de 10,3 milliards de tonnes de marchandises ont transités au travers des mers et océans internationaux. En 20 ans, les chiffres du trafic maritime mondial ont littéralement explosé, jusqu’à atteindre près de 10 % de croissance par an. Ces données, bien que rassurantes pour l’économie du commerce international, représente pourtant un véritable désastre écologique pour nos océans.

Les navires, en plus du risque de nouvelles marées noires les accompagnant, entraînent dans leurs sillages une pollution atmosphérique d’envergure, ainsi que des organismes vivants indésirables en zones côtières.

Des parasites transportés par les bateaux

Ainsi, de nombreuses espèces, comprenant entre autres les moules zébrées ainsi que divers parasites, s’accrochent aux coques ainsi qu’aux ballasts des bateaux, et poursuivent ainsi leurs voyages respectifs ensemble. De cette manière, un bateau en provenance d’Europe pourrait tout à fait contaminer les côtes chinoises de parasites amassés au cours de son voyage, et inversement. Ce phénomène, dont la croissance est similaire à l’expansion du trafic maritime mondial, fait apparaître de nombreuses préoccupations, aussi bien économiques qu’environnementales.

Impacts sur les océans

Le transport de ces parasites en dehors de leurs cadres de vie habituels peut ainsi entraîner un bouleversement profond des écosystèmes marins. Ainsi, certaines puces transportées par les navires peuvent rejoindre les lacs d’eau douce, privant les poissons y vivant de leur source principale de nourriture, le plancton.

Les espèces transportées par bateau peuvent de plus devenir une concurrence importante pour les organismes envahis, la recherche de nourriture s’en retrouve ainsi grandement perturbée. Ces états des lieux, bien loin de s’améliorer avec le temps, risquent également de perturber la reproduction de nombreux organismes marins, jusqu’à l’extinction complète de certaines espèces.

De plus, les bactéries transportées par les bateaux peuvent littéralement contaminer les organismes envahis, les transformer durablement dans leurs compositions et leurs habitudes, au risque de déséquilibrer totalement des écosystèmes déjà mis en danger par la pollution et la surpêche.

Enfin, la hausse du trafic maritime marin et du transport de ces parasites, risquent, à terme, d’homogénéiser totalement les écosystèmes marins, au risque de voir disparaître de très nombreuses espèces n’ayant pu y trouver leur place.

Ed.W