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Environnement 8 avril 2019

Le réchauffement climatique est deux fois plus rapide au Canada

Le Canada connaîtrait un réchauffement climatique deux fois plus fort que le reste du monde, selon un rapport de chercheurs d’Environnement Canada, commandé par le gouvernement et publié le 2 avril 2019.

 

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Via selection.ca

 

+1,7°C depuis 1948

Selon le rapport, la température annuelle moyenne aurait augmenté de 1,7 degré depuis 1948 sur le territoire canadien, contre 0,8 degré dans le reste du monde. Ce phénomène est encore plus intensif dans le Grand nord (à +2,3 degrés).

 

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Via rncan.gc.ca

 

Cette hausse de la température moyenne est catastrophique pour le pays d’Amérique du Nord. Le niveau des hauts monte sur ses côtes, auquel s’ajoutent l’acidification et l’oxygénéisation des eaux. Le niveau de précipitations et de chute de neige augmente, l’étendue et la durée des glaces marines recule drastiquement. Les risques d’inondations côtières s’accroissent. En outre, les vagues de chaleur et de sécheresse vont se multiplier, tandis que les feux de forêt vont devenir de plus en plus récurrents. La disponibilité saisonnière de l’eau se modifie ainsi avec la modification du cycle de l’eau et la chaleur accrue des étés.

Plusieurs facteurs sont déterminants

D’une part, la position géographique du Canada ne l’avantage pas : d’après Steven Guilbeault, coprésident du Conseil consultatif sur la lutte contre le réchauffement climatique, plus l’on s’éloigne de l’équateur, plus l’impact du réchauffement climatique est fort.

Le Canada subit donc de plein fouet un phénomène global, principalement anthropique, sans avoir toutes les cartes pour reprendre son destin en main.
Mais le voisin des Etats-Unis est largement responsable de son malheur : les Canadiens comptent en effet parmi les plus gros pollueurs du monde, sinon les plus gros. Un rapport récent de Climate Transparency avait ainsi dénoncé le mode de vie de ces Canadiens, qui seraient les champions d’émissions de gaz à effet de serre (par personne).

 

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Dessin de Garnotte / Via ledevoir.com

 

Une réponse politique est nécessaire

Le comité d’experts a tracé deux voies différentes face à ce cataclysme : ou bien la pente naturelle de la pollution n’est pas infléchie, et le Canada va souffrir des maux prévus ; ou bien les pays signataires de l’Accord de Paris de 2016 respectent leurs engagements.
Le rapport survient alors que vient d’entrer en vigueur une taxe carbone dans 4 provinces.
La commissaire à l’environnement et au développement durable, Julie Gelfand, a également déposé 4 rapports le 2 avril au Parlement canadien. Elle critique les orientations prises par le gouvernement fédérale.
Il reste donc du travail à faire pour que le Canada respecte ses objectifs de réduire de 30% ses émissions de gaz à effet de serre par rapport à 2005.

Ed.W