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Faune & Flore 3 janvier 2022

Le nombre d’espèces marines pourrait diminuer de 17% d’ici 2100

A cause du réchauffement climatique et des changements environnementaux qui en découlent, l’abondance et la répartition de la vie marine pourraient être fortement impactées et ce, dans moins d’un siècle. Cette prévision digne d’un scénario catastrophe est le fruit des résultats de recherches réalisées par des scientifiques. En effet, la biomasse d’animaux marins va largement diminuer d’ici 2100, puisque 17% des espèces marines seraient vouées à disparaître.

La mise en garde sur les changements climatiques

Les chercheurs demandent d’être vigilants face au réchauffement climatique. En effet les changements climatiques liées au réchauffement de la planète sont déjà en train d’impacter les organismes vivant dans les mers et les océans. Bien qu’on le savait déjà préalablement, il était impossible de prévoir précisément les conséquences jusqu’à aujourd’hui.

Mais en combinant plusieurs modèles écosystémiques et climatiques, une équipe de chercheurs a pu présenter l’effet des changements climatique sur les espèces marines. Leur étude a alors révélé que le poids total mondial des animaux marins qui peuplent l’océan va diminuer d’ici la fin de notre siècle. 17% de la biomasse marine pourrait disparaître, si on la compare à la moyenne des années 1990. Cette conséquence serait directement liée à la hausse globale des températures.

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Le sommet de la chaîne alimentaire touché

L’étude révèle aussi que les changements climatiques pourrait être d’autant plus impactant au sommet de la chaîne alimentaire. C’est-à-dire que les mammifères marins et les poissons seraient ainsi plus vulnérables et subiraient un déclin plus important que le zooplancton ou le phytoplancton. Cela aurait donc des conséquences désastreuses pour le reste de l’écosystème, la biodiversité étant déjà profondément affectée par les activités humaines.

Des régions plus ou moins touchées

Les chercheurs ont pu remarquer que les régions étaient différemment touchées. En effet, la cartographie révèle que la biomasse marine pourrait diminuer jusqu’à 50% dans certaines régions tropicales et océaniques, là où les populations humaines ont besoin des ressources marines.
Au contraire, dans certaines régions polaires, la biomasse pourrait augmenter, ce qui n’est pas non plus sans conséquences négatives.

Peut-on freiner ce phénomène ?

Ces études ne sont évidemment pas de bonnes nouvelles, sachant que d’ici 2100, on estime que 11 milliards d’humains seront sur Terre. Les chercheurs ont donc appelé les chefs d’Etat à agir pour la mise en place de mesures de protections. Les chercheurs appellent donc à des mesures pour une pêche plus durable afin de maintenir la conservation de la biomasse marine et des écosystèmes marins.

Les résultats de cette étude sont là non pas pour annoncer le futur mais pour anticiper ce qui pourraient arriver. Cela permet d’éclairer l’évolution future des ressources marines afin d’aiguiller les décisions internationales sur la biodiversité et le climat. Ces recherches sont donc une véritable arme préventive qui permet de montrer qu’on ne peut plus continuer à vivre avec un modèle de consommation tel qu’il est actuellement. Le futur de la planète est entre les mains des décideurs.