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Réunion du G7 / Photo par Patrick Chevalier via Le Télégramme

Économie 10 mai 2019

Bilan des deux jours de réunion du G7

Les ministres de l’Environnement du G7 se sont réunis les 5 et 6 mai derniers à Metz, afin de parler de biodiversité.

Au programme, était attendue la signature d’une Charte devant protéger la nature, avant publication d’un rapport international sur l’extinction massive d’espèces animales et végétales.

Quel est le bilan à retenir de ces deux jours de réunion ?

La biodiversité souvent absente des débats

Habitués à focaliser le débat sur le climat, les ministres de l’Environnement des pays du G7 ont eu cette fois à se concerter sur la biodiversité. En jeu, la signature d’une Charte devant protéger des espèces animales et végétales sur l’ensemble de la planète.

En effet, un million d’espèces sont menacées à très court terme, si l’humanité ne répond pas favorablement. Il faut, d’après les experts, trouver des solutions d’ici la COP 15 qui aura lieu l’an prochain en Chine. Le ministre français a lui-même déclaré : « Nous voulons que la question de la biodiversité soit, au niveau international, de la même importance que l’enjeu du climat ».

Au programme notamment, des débats sur des thèmes importants tels que la protection des grands singes et celle des coraux. Devait ensuite être établi un communiqué, devenu très délicat à rédiger depuis la position prise par les États-Unis de sortir de l’accord de Paris sur le climat.

Greenpeace attendait la position de la France au détour, lui demandant de « manier les négociations de telle sorte à obtenir des engagements concrets et solides en 2019 ».

 

 

Bilan après deux jours de réunion

À l’issue de ces deux journées, les ministres ont adopté la Charte de Metz sur la biodiversité. Symboliquement, il est à noter qu’elle intervient le même jour que la publication inquiétante du rapport de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES).

Ce rapport indique notamment qu’une espèce sur huit, animale et/ou végétale, pourrait disparaître dans une courte échéance.

Le communiqué tant attendu a été publié le même jour sur le site du Ministère de la Transition écologique et solidaire, résumé en 53 points. Il réaffirme notamment l’Agenda fixé à 2030 pour les objectifs liés au développement durable et souligne l’Évaluation mondiale sur la biodiversité et les services écosystémiques 2019 de l’IPBES.

Le point 21 du communiqué indique que la Charte de Metz est acceptée et qu’elle les engage à renforcer et améliorer les stratégies politiques, les plans d’action et les programmes de recherche actuels en matière de biodiversité, en augmentant le niveau de mise en œuvre des engagements et actions, tout en en prenant de nouveaux, ambitieux et atteignables pour agir rapidement.

Des engagements sont ainsi pris notamment sur le climat, les océans et les ressources énergétiques.

Ed.W